Jour 41-42 : Vienne (0 km)
C’est avec plaisir que nous abandonnons nos vélos pour deux jours de détente à Vienne. Dès notre arrivée dans l’hypercentre, nous sommes impressionnés par cette ville massive dont les grands bâtiments rectilignes et les larges allées nous donnent l’impression d’être minuscules. Ici, tout a l’air cossu et raffiné, de l’architecture à la décoration en passant par les boutiques de luxe et les fiacres qui se baladent dans la rue.
Free tour en ville
Pour notre première sortie, nous choisissons de faire un « free tour » : visite où l’on rémunère le guide à sa guise selon son appréciation. Au final, nous payons 10 euros chacun pour nous retrouver dans un groupe de 40 personnes… Peut-être vaut-il mieux réserver sa visite ! Quoiqu’il en soit, notre guide est top et cela nous permet d’avoir un bon aperçu de la ville et de son histoire : palais de Hofburg, place des héros où Hitler a proclamé son fameux discours lors de l’annexation de l’Autriche, place Maria Teresa et ses deux musées, cathédrale Saint Etienne, opéra national…
Errance dans l’effervescence
À midi, nous parvenons à rejoindre un restaurant, ce qui n’est pas facile quand on doit s’arrêter à chaque vitrine de montres de luxe pour Charles (il y a des bijoutiers à chaque coin de rue) ! Une serveuse pète-sec prend notre commande… Globalement, nous nous rendons compte depuis notre arrivée en Autriche que nous n’avons pas à faire à la population la plus chaleureuse. Mais retournons à notre restaurant. Clairement, on n’est pas au paradis des veggies ici. C’est plutôt la fête à la saucisse ! On goûte donc à la cuisine typique : foie pour Charles et champignons panés pour Cécile (pas terribles mais ce sont des fans de panure apparemment)… L’après-midi, nous continuons notre visite de la ville en solo : Museumsquartier, marché Naschmarkt, hôtel de ville… Nous retrouvons partout la même effervescence : une concentration inouïe de touristes de tous horizons et de locaux qui profitent du beau temps pour flâner et boire des verres, notamment à la terrasse des fameux cafés viennois que l’on retrouve partout.
Advienne qu’opéra
Ce soir, nous poursuivons notre immersion à l’Opéra d’État de Vienne. Nous nous arrêtons en chemin à un des nombreux stands de saucisses ou Charles se délecte d’un hot dog tandis que Cécile choisit l’alternative végétarienne : deux pauvres galettes de pommes de terre panées juste décongelées qui se battent en duel dans leur assiette en carton, le tout pour 4,50€. Ce n’est vraiment pas le pays des veggies ici. Quand nous arrivons dans le hall d’entrée de l’Opéra, c’est une cohue de touristes que notre devons traverser. Ils se bousculent pour se prendre en photo avec des membres du personnel vêtus avec des habits d’époque. Nous atteignons enfin la salle principale : grandiose, non pas par la taille mais par la richesse de la décoration et l’atmosphère qui s’en dégage. Nous assistons à un concert de Mozart qui comprend des mouvements de symphonie et des duos d’opéra. Nous observons aussi bien la scène que les balconnets et les spectateurs : du néophyte sur son smartphone à l’expert avec sa paire de jumelles. Sans être de fins connaisseurs, non sommes pour notre part transportés par la beauté du lieu et la virtuosité des musiciens et des chanteurs. En bonus, on vous laisse écouter un enregistrement clandestin :
De Mozart aux beaux arts
Deuxième réveil à Vienne. Nous profitons d’une bonne grasse matinée et d’un petit déjeuner gargantuesque. Après une longue hésitation (la ville est truffée de musées en tous genres) , nous décidons de visiter le palais impérial Hofburg pour en apprendre plus sur la vie de Sissi l’impératrice. Mais la file d’attente interminable à l’entrée nous décourage ! Nous allons finalement au musée des beaux arts dont notre guide nous avait loué les mérites. Rien que l’architecture et la décoration du bâtiment vaut le coup d’oeil : la coupole centrale, les marbrures des colonnes, les moulures et peintures au plafond et sur les murs… Magistral ! Pour ce qui est de la collection d’objets et de peintures, nous restons plus ou moins hermétiques. Une visite guidée aurait sans doute était nécessaire pour contextualiser l’histoire de ces œuvres.
Foire du trône autrichienne
Nous qui pensions nous reposer, nous nous demandons finalement si la vie de touriste n’est pas plus fatigante que celle de cycliste 😂 ! Nous reprenons des forces à midi dans une pizzeria, une valeur sûre. En fin d’après-midi, nous avons rendez-vous dans un Biergarten avec Dagmar, une copine slovaque de Charles avec qui nous devisons sur la vie autrichienne. Nous sommes au Prater, un grand parc qui abrite une fête foraine permanente. La spécialité ici c’est le jarret de porc ! C’est vraiment un festival de viandes ici. Mais il y a aussi beaucoup de bières pour le plus grand plaisir de Charles… et bien sûr de nombreux manèges ! Non montons dans un caroussel de balançoires qui nous embarque à 117 mètres de hauteur pour une vue imprenable sur Vienne et ses environs. Nous rentrons dans notre hôtel la tête encore dans les nuages. Mais gardons les pieds sur terre, nous repartons demain direction Bratislava !
Article mis en selle via smartphone.