Eurovelo 6,  Hongrie

Jour 49-50 : Budapest (0 km)

Tout excités à l’idée de visiter Budapest, nous sortons dès notre arrivée pour goûter à l’ambiance locale. Dans les rues, on entend parler toutes les langues et on est impressionnés par la variété des bars et des restaurants. Les prix sont très abordables (souvent moins de 10 euros le plat), mais il faut ajouter des pourboires qui peuvent être établis par l’établissement ou le client (généralement 10% à 15% de la note). Nous optons pour un restaurant italien, pas très local mais très bon (La Trattoria Mamma). Après une bonne glace (on ne change pas les bonnes habitudes) chez Gelarto Rosa, on se dirige vers le « 3ème plus beau pub du monde » : le Szimpla Kert.

Ce pub mérite un paragraphe à lui tout seul. Situé dans le quartier juif, il fait partie des « ruins bar« , établissements installés dans des immeubles abandonnés. Et nous n’avions jamais vu ça auparavant. D’abord c’est beau. Quand on arrive dans la cour centrale, on est charmés par le jeu de lumières flashy et multicolores. Et puis c’est WTF ! Chaque centimètre carré comporte un objet loufoque, un tag ou une oeuvre d’art. On boit des verres dans des baignoires ou une épave de voiture par exemple. Et enfin c’est immense ! Il s’agit d’un enchevêtrement de pièces sur deux niveaux avec des ambiances différentes : narguilé, bar à vin, concert live de Jazz, DJ électro, laboratoire de chimie… Bref il y a de la vie dans tous les sens et c’est immanquable si vous passez par là !

Le lendemain, nous optons une nouvelle fois pour un « free tour » afin d’avoir un aperçu global de la ville, de son histoire et de sa culture. Nous sommes séduits par la beauté de Budapest, mais derrière ces belles façades se cache un passé plus sombre. De l’empire des Habsbourg aux nazis et aux communistes, la Hongrie a eu son lot d’opresseurs ! Après la visite, nous découvrons la cuisine hongroise dans un petit restaurant local sans pretention conseillé par notre guide (Ildiko Konyhaja). Beaucoup de locaux y mangent, c’est bon signe ! En tout cas, on aime 😍

Nous continuons notre visite de Budapest l’après midi en déambulant dans les rues. Puis nous vogons sur le Danube dans un bateau de transport en commun afin de voir la ville sous un autre angle, notamment son parlement, LE chef d’oeuvre architectural de la ville, voire du pays. Nous avons choisi de ne pas le visiter car il faut réserver un à deux jours à l’avance et surtout, la visite guidée est semble-t-il bâclée.

Nous descendons du bateau pour faire un tour dans le marché central. Il est assez grand et plutôt animé, même l’après midi.

Non avons tellement apprécié la gastronomie hongroise que nous retournons dans un restaurant local le soir : le Getto Gulya’s. C’est simple, tout était délicieux, du verre de vin hongrois (oui ils font du vin) aux choux farcis végétariens pour Cécile et au poulet au paprika pour Charles. À savoir, les Hongrois mettent du paprika partout. On en trouve d’ailleurs sur toutes les étales de marché. Pour le dessert, direction le Rétro Langos Bufé pour goûter les meilleurs Langos de la ville. Le Langos, c’est une galette de pain frit, le plus souvent agrémenté de crème fraîche et de fromage… Léger n’est-ce pas ? On en trouve aussi des sucrés… Ça sera Nutella-banane pour nous. En un plat, on a probablement atteint notre quota de lipides nécessaires pour la semaine !

Dernier jour de visite à Budapest ! On profite de notre appartement douillet pour prendre notre temps au réveil puis direction la Maison de la Terreur… Nous faisons une halte sur le chemin pour acheter des cartes pour la suite de notre parcours et pour goûter une brioche cylindrique locale : le kurtoskalac.

Alors non, la maison de la terreur n’est pas d’une attraction à frissons mais un musée qui retrace l’histoire de la Hongrie pendant la fin de la seconde guerre mondiale puis la dictature communiste. D’un coté nous avons Cécile qui a bien aimé la visite, et de l’autre Charles qui s’est ennuyé comme un rat mort. On va essayer de vous offrir une description objective. Il y a un réel travail scénographique qui nous plonge dans le passé. Cependant, il y a pas mal de supports visuels et vidéos qui semblent intéressants mais qu’on ne comprend pas nécessairement : pas de contexte ou langue hongroise sans traduction. Des feuilles explicatives assez rébarbatives et incomplètes sont disponibles dans chaque pièce. Cependant, si l’on prend l’audio-guide, tout s’éclaire et la visite prend tout son sens selon Cécile. Charles garde quant à lui une impression de désordre.

À quelques mètres du musée, Charles nous trouve un petit restaurant vegan que nous adorons ! À tout ceux qui pense que la cuisine vegan est insipide, allez au Kozmosz ! On a voulu être raisonnables en accompagnant nos burgers d’une salade, mais, êtres faibles que nous sommes, nous n’avons pas résisté à leurs desserts…

Enfin, le moment tant attendu par Cécile arrive : nous allons aux thermes Szechenyi ! Autant vous dire qu’on est pas les seuls, on se croit dans une piscine chinoise. Mais les thermes sont immenses, il y a des dizaines de bassins de toutes les températures (20 à 38°), à l’extérieur, à l’intérieur, des saunas, des hammams… Finalement, on arrive quand même à faire son petit bout de place et à se détendre. Là encore, il y a de toutes les nationalités et de tous les âges. C’est un bouillon de culture, au propre comme au figuré (on essaye de ne pas penser aux microbes qui trainent la dedans)…

Ce soir, nous décidons de profiter de notre « chez nous » temporaire en mangeant un Langos salé devant Stranger Things : le combo gagnant ! Nous repartons demain vers de nouvelles contrées et nous nous demandons bien ce qu’on va y trouver…

Article mis en selle via smartphone.

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