Croatie,  Eurovelo 6,  Serbie

Jour 55 : de Osijek à Backa Palanka (99 km)

Après une bonne nuit sous un toit, nous repartons reposés. Nous faisons un rapide tour dans Osijek et prenons la direction de la Serbie.

Traverser une zone jadis en guerre

Quelque chose nous intrigue rapidement. Nous avions déjà remarqué que de nombreuses façades paraissaient décrépies mais ce que nous n’avions pas encore vu, ce sont les trous de balles et parfois de canons qui sont omniprésents ! Car oui, la Croatie était en guerre il n’y a pas si longtemps que ça, au début des années 90. On nous a d’ailleurs conseillé de ne pas sortir des sentiers battus car des mines traineraient encore dans le coin. Plus on avance vers la frontière serbe, plus les façades sont marquées. Vingt ans plus tard, les lieux que nous traversons portent encore les traces du passé. Certains sont des villages fantômes à peine habités, d’autres sont des villes animées qui semblent reprendre vie dans le chaos.

Globalement, le parcours du jour se fait sur une route vallonnée avec un peu de passage en ce mardi. Le vent est dans notre dos, le pied ! Nous apprécions les conducteurs qui nous évitent correctement, ou qui attendent sagement derrière nous pour dépasser. Le paysage n’est pas folichon, des champs et un peu de vigne. La grisaille n’aide pas à embellir le tout.

Bye bye la Croatie, bonjour la Serbie !

Nous arrivons à la frontière serbe, de l’autre côté du Danube, où nous retrouvons Janek et un irlandais (qui va jusqu’en Iran), eux tracent aujourd’hui jusqu’à Novi Sad. Le passage frontière se fait sans encombres. Nous sortons de l’Union Européenne et nous avons le droit à un tampon dans nos passeports. Ce soir, nous dormons dans une chambre d’hôte après Backa Palanka, car pas de camping dans la zone. Hors de l’UE, nous sommes désormais dépendants du wifi que nous trouvons pour accéder à Internet et donc publier sur Velaouw.

À la vue de la chambre d’hôtes, nous prenons conscience que nous avançons vers l’est. Charles dit que c’est rustique. « Et les traces de merde dans les chiottes, c’est pour l’ambiance rustique ? », dit Cécile. Effectivement, la décoration est vintage, ce n’est pas très propre et l’eau sent le fer. Tiens au fait, l’eau est elle potable en Serbie ? Selon l’OMS, dans 60% des zones rurales, l’eau n’est pas aux normes. Bon à savoir ! « C’est ça l’aventure ! », dit Charles. La suite au prochain épisode donc…


Article mis en selle via smartphone.

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