Eurovelo 6,  France

Jour 19 : de Santenay à Seurre (78 km)

Comme on nous le rabâche partout, la canicule continue sur la douce France. Nous prenons donc la route à 7h20 comme hier pour jouer un contre la montre avec le soleil. Notre objectif du jour est de rallier Santenay à Seurre.

1000 bornes

La première partie de la route jusqu’à Chalon-sur-Saône se passe bien. Nous longeons encore et toujours un canal, mais il fait frais et nous savons à quel point c’est précieux en ce moment. Surtout, Charles se rend compte que nous venons de dépasser les 1000 km !

Mais le point d’orgue de la matinée de Charles reste sans doute la découverte d’une station de réparation de vélo « de luxe » en libre-service à l’entrée de Chalon-sur-Saône. Chouette ! On va pouvoir regonfler les pneus, resserrer les pédales, graisser les chaînes… Un instant de pur bonheur pour notre mécano. Pour la réparation des vélos, à Chalon-sur-Saône, ils sont au top. Par contre, pour la signalisation de l’eurovelo 6 c’est une autre affaire… Après de nombreux détours nous parvenons finalement à atteindre le centre-ville où nous découvrons quelque chose qui chamboule notre emploi du temps de la matinée : McDonald’s fait encore des McMorning. Ce qui devait être une pause de 5 minutes se transforme en pause de trois quart d’heure (après tout, quoi de mieux que de fêter nos 1000 km avec un McMorning ?). Qui plus est, la ville est jolie et animée ce qui nous vaut une petite balade en vélo (on vous aurait bien montré ça en images mais malheureusement Charles a eu un problème technique avec son téléphone). Il est 10h30 quand nous sortons de Chalon-sur-Saône, le soleil commence à taper fort et nous avons plus de la moitié du chemin à parcourir…

Craquage dans la cambrousse

La sortie de Chalon-sur-Saône est pénible comme dans toutes les villes à fort trafic. Par la suite, nous suivons le Doubs et la Saône à tour de rôle sans plus trop savoir qui est qui et Cécile commence à montrer ses premiers signes de fatigue. Nous parvenons tant bien que mal à rejoindre Verdun-sur-le-Doubs où Cécile nourrit l’espoir de passer la nuit. Il est déjà 12h30, Seurre est encore à 20 km et la chaleur est étouffante. Malgré tout, Charles est motivé pour continuer. Ragaillardie par un sirop glacé sur une terrasse ombragée, Cécile accepte, optimiste. Quelle ne fut pas son erreur… Imaginez une route en plein soleil, entre les champs de blé, battue par un vent de 40 degrés venant tout droit du Maghreb. Et au milieu deux cyclistes : l’un frais comme un gardon qui glisse dans l’air comme une plume, et l’autre qui n’est que sueur, épuisement et colère. Cécile bouillonne : « Qu’est ce que je fous là ? Pourquoi lui il va bien et pas moi ? Pourquoi je me retrouve avec ce cuissard collé au cul, mouillé de sueur qui me donne l’impression de porter une grosse couche sale ? » Ce qui devait arriver arriva : les nerfs de Cécile lâchent pour la première fois.

Une petite pause et on se recentre, nous arrivons finalement à Seurre à 14h. L’objectif de la journée a été atteint, dans la sueur et les larmes, mais il a été atteint.


Article mis en selle via smartphone à énergie solaire.

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